Assumer le snobisme : tongs, cravates, les codes BCBG

Cet été 2025, le snobisme modernise le savoir‑vivre : micro‑short, foulard XXL, cravate cachée, tongs haute couture. Comment et pourquoi ?

« Le vrai luxe ne se voit pas, il se devine dans les détails. »


Cet été 2025, le snobisme modernise le savoir‑vivre : micro‑short, foulard XXL, cravate cachée, tongs haute couture. Comment et pourquoi ?

L’été 2025 révèle une transformation subtile mais marquante du snobisme : moins d’ostentation, davantage de codes chics, discrets et maîtrisés. Porté par une génération « demure » sur TikTok, le style bourgeois revisité gagne en sophistication et en audace, alliant cravate rentrée, micro‑shorts élégants, foulards XXL et même tongs de luxe. Loin de l’exhibition, l’élégance se révèle dans la retenue assumée. Mais quels signes distinguent réellement un BCBG de ce nouvel âge ? Décryptage, appuyé par l’analyse de Geneviève d’Angenstein, experte en savoir‑vivre et mode.

Cravatte mixte, tendance 2025 bcbg

Le retour (subtil) de la cravate

Abandonnée après 2020, la cravate réapparaît en 2025, moins comme un accessoire de business que comme un signe de statut assumé. Chez Saint Laurent, défilé printemps-été 2026, elle est rentrée dans des chemises amples ton sur ton, ou raccourcie pour finir à la ceinture chez Celine par Michael Rider.

Selon Geneviève d’Angenstein :

Après des décennies de mode décontractée, la cravate annonce le retour vers un certain conformisme.
« Porter la cravate en 2025, c’est affirmer un statut social, assumer d’être bourgeois sans en rougir« 

Pourquoi ? C’est la quintessence du “dis‑toi que tu as du pouvoir, sans le montrer” : discrète, maîtrisée, familière mais maîtrisant les codes traditionnels.


Foulard et tours de cou revisités

Outre la cravate, les foulards et tours de cou se réinventent avec audace et sophistication. On note deux grandes variations :

  • Foulard discret, ruban fin porté sur chemise blanche, blazer oversize et maille col V
  • Tour de cou XXL, façon choker, comme chez Dior, porté sur gilet sans manches et veste d’officier.


Pour l’experte :

« Il y a un côté dandy… derrière le foulard, il y a toujours une volonté d’élégance »

Ces accessoires allongent la silhouette, affichent une prestance discrète, prolongement des cols montants hivernaux.


L’été se dévoile… presque

Troisième pilier du nouveau snobisme : micro‑shorts et pyjamas de jour.

a) Le micro-short

Inspiré du « tenniscore », il règne en maître sur les podiums (Saint Laurent, Dries Van Noten) et courts de Roland-Garros, porté par Paul Mescal. Sobriété et coupe irréprochables structurent un vestiaire à la fois raffiné et osé.

b) Le pyjama de jour

S’invite dans les collections d’Officine Générale : chemise fluide, pantalon assorti sous un blouson teint café, accompagné d’un sac porté main.

D’Angenstein insiste :

« Si vous êtes en pyjama très fluide, vous avez intérêt d’être très grande… Ce n’est pas une tendance à portée de tout le monde »


Les tongs de luxe : le code inattendu

La tong, symbole de décontraction, s’invite dans la haute couture. Louis Vuitton, The Row, Bottega Veneta la réinventent en cuir noble, semelle surélevée ou structure en cuir verni.

D’Angenstein explique :

« Les tongs en cuir prouvent que l’on ne suit pas la mode comme tout le monde, et affirment une identité très parisienne »

Le contraste entre confort et marque de luxe crée un effet de rupture contrôlée, parfait pour ceux en quête d’originalité snob.

Tong de luxe homme


Le sac sous le bras : sentir qu’on ne montre rien

Terminé le sac bandoulière exposé. Le snob porte son sac sous le bras, comme un air pressé et important.

« Le sac sous le bras, c’est éviter l’ostentation… on le porte, mais on ne le montre pas »

Un geste simple, mais riche d’indices : discrétion, confiance en soi, conscience des détails.


Entre snobisme et boboïsme

Ce nouveau snobisme rime partiellement avec le concept de bourgeois-bohème (“bobo”), né aux États-Unis et popularisé en France. Mais si le bobo affiche mixité, engagement écologique et alternativisme urbain, le snob est plus marqué par l’identité, la posture sociale et le raffinement assumé Wikipédia.
Le bobo habite la gentrification, le snob porte la distinction avec retenue, à travers la maîtrise des signes vestimentaires.


Les enjeux de cette mode snob 2025

a) Sobriété orchestrée

Le snobisme se lit dans la modération assumée : rien n’est ostentatoire, tout est codé et dévoilé par un public attentif.

b) Retour du savoir‑vivre

Ce vestiaire revendique l’étiquette, le formalisme, revisitée sous le signe du chic quotidien et non du costume.

c) Un style générationnel

La Gen Z, via TikTok, porte ce style demure, entre discrétion et acceptation du luxe traditionnel.

Cet été, le snobisme se réinvente à travers cinq repères : cravate rentrée, foulard maîtrisé, micro‑short raffiné, pyjama chic, tong haute couture, et sac discret sous le bras. Il marque un retour au savoir‑vivre mode : codes précis, assurance discrète, posture sociale affirmée sans étalage. Un art du style tout en retenue, tranchant avec l’exubérance instantanée, et en phase avec un public qui valorise l’intelligence du détail.

Orzyla, avec ces clefs esthétiques, éclaire un vestiaire qui s’épanouit entre tradition sophistiquée et innovation visuelle douce.

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