« La contrefaçon n’est pas seulement une menace pour les marques, c’est un danger pour les consommateurs. »
Pandora s’allie à Amazon pour démanteler un réseau de contrefaçons. Enjeux, résultats, et conseils pour reconnaître un vrai bijou.
Pandora s’est imposée comme l’une des marques de bijoux les plus reconnaissables au monde. Ce succès attire néanmoins la contrefaçon, omniprésente en ligne et parfois indiscernable pour un œil non averti. En 2025, la maison danoise a franchi un cap : une enquête conjointe avec la Counterfeit Crimes Unit d’Amazon a permis de démanteler un réseau transnational, avec condamnations à Shanghai en mars 2025. L’objectif : protéger les consommateurs et assainir les canaux de vente. Pandora & Amazon.
La contrefaçon de bijoux, un fléau mondial
La contrefaçon représente 2,3 % du commerce mondial selon l’OCDE, et les importations de faux dans l’UE pèsent jusqu’à 887 Mds DKK par an. Les bijoux figurent parmi les catégories les plus touchées, car visuellement faciles à imiter et à écouler sur des places de marché ou via des sites éphémères.
Pour Pandora, l’impact est double : atteinte à la créativité et au chiffre d’affaires, mais surtout risques pour la santé des clients (alliages non conformes, métaux allergènes, absence de contrôle qualité). D’où l’importance de campagnes de retrait en ligne et d’actions coordonnées avec les autorités.
Pandora & Amazon : une coopération stratégique (résumé factuel)
Origine de l’enquête : déclenchée en 2020 par Pandora après des saisies douanières ; preuves reliant deux vendeurs à un réseau basé en Chine.
Action répressive : raid en Chine et saisie de milliers de faux bijoux ; procès à Shanghai.
Condamnations : en mars 2025, cinq années de prison au total (peines combinées) et amendes significatives ; Amazon précise que le principal mis en cause a reçu >3 ans.
Étendue géographique : tentatives de vente dans neuf pays européens (dont FR, DE, ES, UK).
Contexte CCU Amazon : 200+ actions civiles, 65+ peines de prison, 180 M$ en restitutions/jugements depuis 2020.
Efforts Pandora (2024) : 500 000 contenus de faux retirés en ligne (+215 % vs 2023) et ~100 000 produits faux saisis.
Comment Pandora protège sa communauté
Pandora combine veille en ligne, retraits de contenus, partenariats avec des plateformes (dont Amazon) et coopération policière pour remonter les filières. La marque structure en interne une fonction dédiée (IP & Brand Protection), capable de documenter des dossiers longs (ici, près de trois ans d’enquête).
En parallèle, Amazon déploie des outils IA/ML pour bloquer >99 % des annonces soupçonnées d’infraction avant même signalement (Brand Registry, Transparency, Project Zero), puis mène des poursuites civiles et référés pénaux avec la CCU.
Nos conseils pratiques : reconnaître un vrai bijou Pandora
a) Vérifiez les poinçons : S925 pour l’argent 925/1000, G585/G750 pour l’or, et la gravure « ALE » sur la majorité des pièces.
b) Achetez sur les canaux officiels : pandora.net ou revendeurs agréés.
c) Méfiez-vous du packaging : les copies peuvent imiter boîtes et cartes ; vérifiez la qualité, le poids et la gravure.
d) Attention aux offres trop attractives : si le prix est anormalement bas ou le vendeur douteux, prudence.
Un précédent pour l’industrie de la joaillerie
Cette opération constitue un précédent majeur : elle démontre que la coopération marque + plateforme + forces de l’ordre peut remonter un réseau transnational. Pour le secteur, cela montre qu’il est possible de protéger les consommateurs et l’intégrité des marques grâce à une action coordonnée.
La lutte contre les faux Pandora n’est pas seulement une question d’image : c’est une question de sécurité et de confiance. L’alliance Pandora × Amazon démontre l’efficacité d’un écosystème coordonné : expertise marque, outils numériques et action judiciaire. Pour les acheteurs, la meilleure protection reste le canal officiel, la vérification des poinçons et la vigilance face aux offres trop belles pour être vraies.
Voir aussi :
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